Icônes- Italie/ France 1998


« Presque divisé », 120x100cm, Realdo 1999


"Zu scharf gegessen!", 100x120cm, Realdo 1998

A travers « Icônes », Artberg éprouve la possibilité de réduire la forme de manière extrême et de lier ainsi le graphisme à de subtiles notes de couleur.

Icônes

Les séjours « professionnels «  d’Artberg dans les forêts vierges et les îles désertes du Pacifique sud ces dernières années ont influencé de façon intéressante ses nouvelles œuvres. Après les tableaux couleurs vives et opaques de la période franco néo-zélandaise (1988-1997), les travaux sont maintenant très orientés vers le graphisme. Ils se réduisent  véritablement pour devenir des symboles méditatifs. Artberg parvient habilement à combiner des éléments des anciennes cultures égyptienne inca, maya, polynésienne, aborigène d’Australie avec des formes de la société occidentale actuelle. Beaucoup de ses icônes, de part leur structure, rappellent les canevas moirés d’une génération de l’ordinateur déjà presque oubliée alors qu’elle date seulement de quelques années. Ainsi obtient-il un effet tout particulier en reliant ces mondes si éloignés temporellement. Ses icônes deviennent des dessins mythiques, uniquement concevables dans la langue du subconscient. Les travaux au format portrait font apparaître des associations relatives à des représentations de l’Egypte ancienne. C’est comme si l’artiste jouait avec des formes qui pourraient être empruntées aussi bien à différentes parties d’une machine qu’à des plaques d’imprimerie ou à quelque dessin préhistorique. Riche en « trucs », il entraîne l’observateur aux spéculations les plus différentes. Des symboles anciens sont repris pour être combinés à de nouveaux signes, gagnant ainsi d’autres signification et message. Ces travaux comme en relief, avec leurs graphiques difficilement compréhensibles dans leur ensemble, sont de graciles dessins qui incitent le spectateur à découvrir le tableau petit à petit. La technique avec laquelle Artberg peint sublimement les dessins sur la toile est intéressante et inhabituelle. A nouveau, on peut établir des relations avec les peintures murales ou les gravures des cultures anciennes et noter également la présence de points se référent à la culture contemporaine. Artberg déambule de manière ludique entre les cultures et les âges. Cela ne lui pose aucun problème de penser logique ou technique et de travailler avec le subconscient. L’artiste se promène entre les contraires apparents et peut les relier. Il parvient à filtrer les dénominateurs communs des cultures vraisemblablement si différentes pour développer son propre langage.